Chapitre 7

La mort : une malédiction et une bénédiction

de Ken Ham le septembre 27, 2016
Également fourni en English

Pourquoi le péché et la mort ?

Supposez que quelqu’un s’approche de vous pour vous dire : “Vous, les chrétiens, vous dites que nous avons besoin de Jésus-Christ et que nous devons confesser nos péchés. Mais, qu’est-ce que le péché? Au fait, pourquoi avons-nous besoin de Christ ? De toute façon, Dieu ne peut pas être ce qu’Il dit être. S’Il est un Dieu d’amour, comme vous le dites, pourquoi permet-Il la mort et toute la souffrance dans le monde ?”

L’Evangile, le péché et la mort

Quel est le message de l’Evangile? Lorsque Dieu créa l’homme, Il le fit parfait. Il a créé les deux premiers êtres humains, Adam et Eve, et les a placés dans le jardin d’Eden où ils jouissaient d’une belle relation privilégiée avec Dieu. Lorsqu’Il les a créés, Il les a placés devant un choix. Il voulait leur amour, non par une réponse programmée mais par un acte raisonné. Le premier couple a choisi de se rebeller contre Dieu. Cette rébellion est appelée le péché. Tout péché se place sous la bannière de la rébellion contre Dieu et Sa volonté.

Cette rébellion en Eden a eu plusieurs conséquences. D’abord, l’homme s’est éloigné de Dieu. Cette séparation est appelée la mort spirituelle. L’effet de cette mort spirituelle était de vivre pour toujours dans son corps de péché, séparé éternellement d'avec Dieu. Imaginez vivre avec Hitler et Staline pour toujours! Imaginez vivre dans un état de péché incorrigible pour l’éternité. Mais il y a eu un autre effet. Romains 5 :12 nous dit : “ . . . par un seul homme le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort . . . ”. Il ne s’agit pas seulement de la mort spirituelle, comme certains théologiens aiment à le dire, mais aussi de la mort physique. Pour confirmer ceci, il suffit de lire I Corinthiens 15 :20, où Paul parle de la mort physique du premier Adam et de la mort physique de Christ, le dernier Adam. Lisez Genèse 3, où Dieu a renvoyé Adam et Eve du jardin, les empêchant de manger de l’Arbre de la Vie, pour qu’ils ne vivent pas éternellement. La mort physique, aussi bien que la mort spirituelle, sont le résultat de leur péché.

Pourquoi Dieu a-t-Il envoyé la mort ? Considérons attentivement trois aspects de la mort.

  1. Dieu, en tant que Juge juste, ne peut regarder le péché. A cause de Sa nature même et de l’avertissement qu’Il a donné à Adam, Dieu devait juger le péché. Il avait averti Adam que, par rapport à l’arbre de la connaissance du bien et du mal, “ . . . le jour où tu en mangeras tu mourras”. La malédiction de la mort, qui fut placée sur le monde, était et demeure un jugement juste et approprié de la part de Dieu qui est le Juge.
  2. Un des aspects de la rébellion de l’homme a été la séparation d’avec Dieu. Ceux qui perdent un être cher par la mort connaissent la tristesse de la séparation. La tristesse, suite au décès d’un bien-aimé, devrait nous rappeler les terribles conséquences du péché qui a séparé Adam de la relation parfaite qu’il avait avec Dieu. Cette séparation a englobé toute l’humanité car Adam a péché en tant que représentant de tous.
  3. Un autre aspect de cette question, qui échappe à tant de gens, est que Dieu envoya la mort parce qu’Il nous aimait. Dieu est amour et, aussi étrange que cela puisse paraître, nous devrions Le louer pour la malédiction qu’Il a placée sur nous. Ce n’était pas la volonté de Dieu que l’humanité s’éloignât de Lui pour l’éternité. Imaginez : vivre dans un état de péché pour l’éternité, séparé de Dieu. Mais Il nous a trop aimés pour cela et Il a fait une chose merveilleuse. En plaçant sur nous la malédiction de la mort physique, Il a pourvu à un moyen de racheter l’homme pour Lui-même. En la personne de Jésus Christ, Il a souffert cette malédiction sur la croix pour nous. “Il souffrît la mort pour tous” (Hébreux 2:9). En devenant Lui-même le sacrifice parfait pour notre péché de rébellion, Il a vaincu la mort. Il a pris la pénalité que nous méritions de la part d’un juste Juge et l’a portée en Son propre corps sur la croix.

Tous ceux qui croient en Jésus-Christ comme Seigneur et Sauveur sont reçus par Dieu pour vivre l’éternité avec Lui. N’est-ce pas un merveilleux message ? C’est le message du christianisme. L’homme a perdu sa position privilégiée à cause du péché, avec le résultat que Dieu a placé sur lui la malédiction de la mort afin qu’il puisse être racheté pour Dieu. Quel acte merveilleux fut accompli par Dieu! Chaque fois que nous prenons le repas du Seigneur, nous nous souvenons de la mort de Christ et de l’horreur du péché. Chaque jour du Seigneur (Dimanche) nous nous réjouissons de la résurrection de Christ et de Sa victoire sur le péché et la mort.

Mais la théorie de l’évolution détruit la base même de ce message d’amour. Le processus évolutionniste est supposé être celui de la lutte et de la mort, de la cruauté, de la brutalité sans pitié. C’est l’horrible lutte pour la survie, l’élimination des faibles et des handicapés. Voilà ce qui sous-tend l’évolution : la mort, l’effusion du sang et la lutte pour amener l’homme à l’existence. C’est la mort depuis des millions d’années. C’est une progression lente vers une apogée: l’existence de l’homme. Mais que dit la Bible en Romains 5 :12? L’acte de l’homme l’a amené au péché, ce qui a provoqué la mort. La Bible nous dit que sans effusion de sang, il n’y a point de pardon pour le péché (Hébreux 9 :22). Dieu a institué la mort et l’effusion du sang pour que l’homme puisse être racheté. Si la mort et l’effusion du sang avaient existé avant le péché d’Adam, la base de l’expiation eût été détruite.

Les évolutionnistes diraient que la lutte et la mort ont rendu possible l’existence de l’homme. La Bible dit que les actes de rébellion de l’homme ont amené sa mort. Ces affirmations ne peuvent pas toutes deux être vraies. L’une contredit l’autre; elles sont diamétralement opposées. C’est pourquoi ceux qui font le compromis d’adhérer simultanément aux deux positions (les évolutionnistes théistes) sont en train de détruire la base de l’Evangile. Si la vie s’est formée en une progression vers le haut, comment l’homme est-il tombé vers le haut ? Qu’est-ce que le péché ? Le péché serait alors une caractéristique animale héritée et non ce qui a résulté de la chute de l’homme par désobéissance. Tous les chrétiens qui acceptent la croyance en l’évolution, y ajoutant Dieu, détruisent le fondement même du message évangélique qu’ils professent.

Dans une église, un monsieur s’est approché de moi pour insister sur le fait qu’un chrétien pouvait croire à l’évolution. Puisque j’avais passé un temps considérable, au cours de la réunion, à montrer qu’il n’y avait pas de mort avant la Chute, je lui ai demandé s’il croyait à l’existence de la mort avant qu’Adam ne pèche. Sur un ton fâché, il m’a répliqué: “ Battez-vous votre femme ?” Sa question m’a vraiment surpris et je ne comprenais pas la relation qu’il voulait établir alors, je lui ai demandé ce qu’il voulait dire. Il m’a reposé la question : “Battez-vous votre femme ?”, puis il est parti. La vie d’un conférencier itinérant est remplie d’expériences intéressantes! Cependant, j’ai pensé longtemps à la question de cet homme. Après une conversation avec un psychologue, j’ai compris qu’il y a un genre de questions auxquelles, que vous répondiez oui ou non, vous êtes piégés. En fait, ce monsieur voulait poser la question : “Vous êtes-vous arrêté de battre votre femme ?” Que vous répondiez oui ou non, vous admettez que vous battiez votre femme. En rapport avec le péché d’Adam et la chute, si cet homme avait dit, “Oui, il y a eu la mort avant la chute d’Adam”, il eût été en contradiction avec la Bible. S’il avait dit, “Non, la mort n’existait pas avant la chute d’Adam”, il reniait l’évolution. D’un côté ou de l’autre, il avait compris que l’on ne peut mettre ensemble l’évolution et la Bible. Quelle que soit sa réponse, il était piégé, et il le savait.

Soyons clairs. Je ne dis pas que, si vous croyez à l’évolution, vous n’êtes pas un chrétien. Il y a beaucoup de chrétiens qui, pour des raisons diverses (ignorance, orgueil, ou une interprétation libérale des Ecritures), croient à l’évolution. Ceux qui y croient, cependant, ne sont pas en harmonie avec les Ecritures, et détruisent le fondement même de l’Evangile. Par conséquent, je les supplierais de reconsidérer sérieusement les évidences allant à l’encontre de leur position.

Même les athées voient l’inconstance d’un chrétien qui professe foi en l’évolution, comme le montre la citation d’un article écrit par G. Richard Bozarth, intitulé “La signification de l’évolution” du magazine L’athée américain (The American Atheist), du numéro de Septembre 1978 page 19 : “Le christianisme est — et doit être — totalement engagé envers la création spéciale telle qu’elle est décrite dans la Genèse et le christianisme doit lutter de toutes ses forces et par tous les moyens, bons et mauvais, contre la théorie de l’évolution. Il apparaît clairement, maintenant, que toute la justification de la vie et de la mort de Jésus est bâtie sur l’existence d’Adam et d’Eve et le fruit défendu qu’ils ont mangé. Sans péché originel, qui a besoin d’être racheté? Sans la chute d’Adam dans une vie de péché constant aboutissant à la mort, quel but y a-t-il dans le christianisme? Aucun. ”

L’athée Jacques Monod (connu pour ses contributions à la biologie moléculaire et à la philosophie) a dit, dans une interview intitulée ‘Le secret de la vie’, diffusée par la Australian Broadcasting Commission le 10 juin 1978 : “La sélection (naturelle) est la manière la plus aveugle et cruelle de faire évoluer de nouvelles espèces ou des organismes plus complexes et raffinés . . . .d’autant plus cruelle que c’est un processus d’élimination, de destruction. La lutte pour la vie et l’élimination du plus faible est un processus horrible, contre lequel notre éthique moderne se révolte. Une société idéale est une société non-sélective, c’est celle où les faibles sont protégés, ce qui est exactement le contraire de la soi-disant loi naturelle. Je suis surpris de constater que des chrétiens défendent l’idée de la sélection naturelle comme processus plus ou moins mis en place par Dieu pour créer l’homme.”

Le péché originel, dont la mort est le résultat, est la base de l’Evangile. Voici pourquoi Jésus-Christ est venu et c’est la raison d’être de l’Evangile. Si le premier Adam n’est qu’une figure allégorique, pourquoi en serait-il autrement du dernier Adam, Jésus-Christ (I Corinthiens 15:45-47) ? Si l’homme n’était pas tombé dans le péché, il n’aurait aucun besoin de Sauveur. L’évolution détruit les fondations même du christianisme parce qu’elle affirme : “La mort a toujours fait partie de la vie.” Si vous viviez dans un gratte-ciel et que les ouvriers avec des marteaux pneumatiques étaient en train d’en miner les fondements, diriez-vous : “Quelle importance ?” Voilà pourtant ce que font beaucoup de chrétiens. Ils sont bombardés par l’évolution de tous côtés: les médias, l’école publique, la télévision et les journaux et pourtant, ils ne réagissent que rarement. Les fondations du gratte-ciel du christianisme sont minées par les marteaux piqueurs de l’évolution. Mais, à l’intérieur de ce gratte-ciel, que font la plupart des chrétiens? Soit, ils sont assis sans rien faire, soit ils fournissent d’autres marteaux piqueurs en disant, “Allez-y. Détruisez nos fondations ! ”

Pire encore, les évolutionnistes théistes (ceux qui croient à la fois en l’évolution et en Dieu) minent activement la base de l’Evangile. Comme le dit le psalmiste dans le Psaume 11:3 “Quand les fondements sont renversés, le juste que fera-t-il?” Si la base de l’Evangile est détruite, la structure bâtie sur ce fondement (l’église chrétienne) s’effondrera de manière générale. Si les chrétiens désirent conserver la structure du christianisme, ils devront en protéger le fondement et s’opposer ainsi, activement, à l’évolution.

De nouveaux cieux et une nouvelle terre

Le Paradis restauré

L’évolution contredit également l’enseignement des nouveaux cieux et d’une nouvelle terre. Que nous dit la Bible à ce sujet? En Actes 3:21, nous lisons qu’il y aura un rétablissement (ou une restitution). Ceci signifie que les choses seront restaurées au moins à ce qu’elles étaient à l’origine. Nous apprendrons ce à quoi ressemblera cette création restaurée : “Il ne se fera ni tort ni dommage sur toute ma montagne sainte.” (Esaïe 11:9). Les êtres seront végétariens et il n’y aura aucune violence. “Le loup habitera avec l’agneau, et la panthère se couchera avec le chevreau. Le veau, le lionceau et le bétail qu’on engraisse, seront ensemble, et un petit enfant les conduira. La vache et l’ourse auront un même pâturage, leurs petits un même gîte. Et le lion, comme le boeuf, mangera de la paille” (Esaïe 11:6-7). — Ces animaux seront tous végétariens ! “Il n’y aura plus d’anathème” (Apocalypse 22:3).

Dans la Genèse, nous trouvons que les hommes et les animaux avaient reçu l’ordre de ne manger que des plantes (voir Genèse 1:29,30); ils étaient végétariens. Ce n’est qu’après le déluge que l’homme a reçu la permission de manger de la viande (Genèse 9:3). Il était végétarien lorsque Dieu l’a créé et il n’y avait aucune violence avant le péché d’Adam. Certains remettent en question l’affirmation que les premières créatures étaient végétariennes. Ils disent que les lions ont des dents aiguisées faites pour manger de la viande. Est-ce nécessairement vrai? Ou est-ce seulement ce qu’on nous a enseigné à l’école? En réalité, les canines aiguisées du lion sont bonnes pour déchirer. Les mêmes dents qui servent à déchirer la chair d’animaux peuvent aussi bien servir à déchirer des plantes. Selon la Parole de Dieu, les lions étaient végétariens avant la Chute et le seront, à nouveau, dans le paradis futur. D’ailleurs, des animaux carnivores peuvent très bien être végétariens. Les chiens et les chats survivent très bien avec un régime équilibré de légumes. Aussi, la Bible n’exclut pas la possibilité d’une action directe de la part de Dieu au moment de la Chute, (et lors de la restauration future), ayant un effet biologique direct sur les créatures en ce qui concerne leur régime alimentaire. A l’heure actuelle, beaucoup d’animaux ont des dents dites “carnivores” (comme le renard volant ou la chauve-souris à fruits) mais ces animaux ne mangent que des plantes ou des fruits.

Croire à l’évolution, c’est nier qu’il y ait eu un paradis universel lors de la création d’Adam car l’évolution implique nécessairement qu’avant la venue d’Adam, il y avait la lutte, la cruauté et la brutalité, des animaux qui s’entre-tuaient, et la mort. Le monde sera-t-il restauré à cet état-là? Si vous croyez à l’évolution, vous devez nier qu’il y ait eu un paradis universel avant Adam (parce que vous croyez qu’il y avait la lutte et la mort pendant des millions d’années avant Adam) et qu’il en sera de même à la fin des temps (parce que la Bible enseigne que le monde sera restauré à ce qu’il était au début). Ainsi, l’évolution frappe non seulement au coeur et au fondement mais aussi à l’espérance du christianisme. Nous devons tous être sur la brèche pour ce combat. Beaucoup d’entre nous ont été abusés au point de croire que l’évolution ne concerne que la science et qu’il faut être un savant pour lutter sur ce front. Mais l’évolution est un système de croyances et il n’y a nul besoin d’être un scientifique pour la combattre.

Les évolutionnistes évoquent le phonémène des mutations (les erreurs génétiques) et celui de la lutte et de la mort à l’heure actuelle pour essayer de prouver que l’évolution est possible. Par conséquent, les chrétiens qui croient en l’évolution sont obligés de croire que ce processus continue de nos jours. Les évolutionnistes extrapolent dans le passé à partir de données actuelles, déduisant que tout a évolué, par des mutations, pendant des millions d’années. Logiquement, un évolutionniste chrétien doit croire que l’évolution continue jusqu’à nos jours dans tous les domaines, y compris pour l’homme. Cependant, Dieu a dit dans Sa Parole que lorsqu’Il avait tout créé, Il termina Son oeuvre de création qu’Il trouva bonne (Genèse 1:31- 2:3). Ceci est à l’opposé de ce que nous disent les évolutionnistes. Les évolutionnistes théistes ne peuvent pas prétendre que Dieu se soit servi de l’évolution dans le passé et qu’Il ne s’en sert plus de nos jours. Dire que l’évolution ne se fait pas aujourd’hui c’est détruire la théorie évolutionniste, puisque rien ne peut prouver que, si le processus a eu lieu dans le passé, pourquoi, quand et comment n’a-t-il plus lieu aujourd’hui. Beaucoup de chrétiens, en apprenant quelle est la vraie nature de la science - que l’évolution est une religion - abandonnent les croyances telles que l’évolution théiste ou la création progressive. Cependant, il reste encore un grand nombre de pasteurs, de théologiens et d’autres, qui, à cause de leur vue globale des Ecritures, n’accepteront pas ce que nous disons. Ils ont un désaccord philosophique de base avec nous en ce qui concerne l’approche de la Bible.

Peut-être que le meilleur moyen de résumer cet argument est de vous donner l’illustration de l’une de mes rencontres avec un pasteur protestant.

Certains membres du personnel de la Christian Science Foundation à Brisbane, Australie, avaient parcouru 1.700 km jusqu’à Victoria pour animer des réunions dans des lieux divers. Dans l’une de ces localités, un des pasteurs s’est opposé publiquement à nous. Un autre pasteur de la même église avait préparé une annonce pour le journal paroissial annonçant nos conférences. Mais le pasteur opposant a obtenu l’original avant la mise sous presse et a supprimé l’annonce. Il a encouragé les gens à boycotter notre séminaire et a dit beaucoup de choses désobligeantes concernant notre organisation et notre enseignement. Il a même dit aux gens que nous étions du diable et que l’on ne devait pas nous écouter.

J’ai pris rendez-vous avec ce pasteur afin d’en discuter avec lui. Il m’a expliqué qu’il croyait que la Genèse était purement symbolique, qu’il y avait un grand nombre d’erreurs dans la Bible et que l’on ne pouvait pas la prendre aussi littéralement que j’avais l’air de l’interpréter. Je lui ai répondu que la raison de ce désaccord, sur la question création/évolution, était due à notre approche personnelle très différente l’une de l’autre. Il a dit que c’était bien vrai, mais insistait que l’on ne pouvait prendre la Genèse au sens littéral mais seulement de manière symbolique. Je lui ai demandé s’il croyait que Dieu avait créé les cieux et la terre.

Il dit, “Oui, c’est bien le message enseigné dans la Genèse.”

Délibérément, j’ai cité Genèse 1 :1 “Croyez-vous qu’au commencement, Dieu créa les cieux et la terre? ”

Il répondit, “Oui, bien sûr. C’est le message communiqué par la Genèse.”

Je lui ai expliqué qu’il venait de prendre Genèse 1:1 au sens littéral. Je lui ai demandé s’il prenait ce verset au sens symbolique et, sinon, pourquoi le prenait-il littéralement. Puis, j’ai demandé si Genèse 1:2 était à prendre littéralement ou symboliquement. Comment pouvait-il dire que tout le livre devait être interpreté symboliquement, s’il prenait Genèse 1 :1 littéralement. Il a dit que ce que disait la Genèse n’était pas important — uniquement ce qu’elle voulait dire.

“Comment pouvez-vous comprendre la signification indirecte d’un texte si vous ne savez pas ce qu’il signifie littéralement?” J’ai demandé, “Si vous ne pouvez pas prendre ce qui est dit pour arriver à la signification, alors l’anglais ou toute autre langue devient un non-sens.’"

Je lui demandai alors de quelle manière il décidait de ce qui était vrai touchant les Ecritures. Il a répondu, “Par un consensus d’opinion dans notre communion.”

Alors j’ai dit, “Ceci est donc votre base pour déterminer ce qu'est la vérité. D’où avez-vous cette base et comment savez-vous que c’est la bonne base pour décider ce qu’est la vérité?”

Il m’a regardé et m’a dit, “Par un consensus d’opinion parmi les érudits.”

De nouveau , je lui ai posé la question: “Si ce consensus d’opinion est votre base pour déterminer la vérité et pour décider si votre communion est arrivée aux bonnes conclusions concernant la vérité, comment savez-vous que vous avez trouvé la bonne base pour déterminer ce qu’est la vérité ?”

Il m’a dit alors qu’il n’avait pas toute la journée pour parler de ce sujet et qu’il valait mieux terminer la discussion. Ce qu’il faisait, bien sûr, était de faire appel à la sagesse de l’homme pour décider de ce que signifiait l’Ecriture, plutôt que de laisser la Parole de Dieu lui dire ce qu’était la vérité. La vraie différence entre nos positions peut être résumée comme suit : Où placez - vous votre foi : dans les paroles d’hommes qui sont des créatures faillibles qui ne savent pas tout et qui n’étaient pas présents lors de la Création ou dans les paroles du Dieu qui est parfait, qui sait tout et qui était présent à la Création?

Les chrétiens, (ou ceux qui se réclament de ce nom) qui prennent cette vue libérale des Ecritures verront généralement les implications de cette fausse philosophie dans la génération suivante: chez leurs enfants. Du fait qu’ils ne peuvent pas fournir un fondement solide pour leurs enfants, ils voient souvent toute la structure du christianisme s’effondrer dans la génération suivante. Pour beaucoup de ces gens, la triste vérité est qu’ils perdront la plupart de leurs enfants, qui rejetteront le christianisme en bloc. Ce dilemme en rapport avec la théologie libérale est très lié à la controverse concernant la Genèse. Si quelqu’un rejette la Genèse ou s’il affirme que le récit est seulement un mythe ou du symbolisme, il devra logiquement renier le reste des Ecritures. Vous en voyez la preuve chez les gens qui essaient d’expliquer, par des causes naturelles, les miracles tels que la traversée de la Mer Rouge, le buisson ardent ou un poisson qui avale un homme (pour n’en nommer que quelques-uns). Mais ces gens ne s’arrêtent pas là. Ils essaient d’expliquer les miracles de Christ dans le Nouveau Testament. Parfois, et c’est de plus en plus fréquent, ils nient même la naissance du Christ d’une vierge, ainsi que la résurrection corporelle de Jésus. Mais lorsque l’on accepte la Genèse comme étant un récit historique véridique servant de fondement à toutes les Ecritures, il est facile d’accepter la vérité de tout le message de la Bible. Je prends la Bible littéralement à moins que la signification soit ouvertement symbolique. Et même, là où le sens est symbolique, les mots et les phrases ont une base littérale.

Beaucoup de gens se servent de la phrase biblique qui dit que Jésus est la porte pour affirmer que l’on ne peut pas prendre la Bible littéralement. Cependant, une étude des coutumes de cette époque révèle que le berger avait l’habitude de s’asseoir dans l’ouverture de l’enclos et il était littéralement la porte. Donc, dans ce sens-là, Jésus est littéralement la porte, tout comme l’est le berger pour son troupeau. Trop de gens veulent tirer des conclusions hâtives concernant l’aspect littéral des Ecritures, sans considérer soigneusement la déclaration, le contexte et les coutumes. Nous pouvons interpréter un texte selon un sens symbolique ou selon ses métaphores lorsque ce sens-là est clairement indiqué ou que le texte le précise en quelques mots.

Bien entendu, beaucoup de théologiens libéraux accusent le ministère créationniste d’être un facteur de division. Ils ont sûrement raison de l’affirmer car la vérité divise toujours. Comme l’a dit Christ, Il est venu pour diviser : “Car je suis venu mettre la division entre l’homme et son père, entre la fille et sa mère, entre la belle-fille et sa belle-mère” (Matthieu 10:35). Ne connaissez-vous pas des familles où les relations sont tendues, sinon brisées, parce qu’un des membres vit pour Christ, tandis qu’un autre vit d’une manière contraire ? Les compromis sont, hélas, trop fréquents avec le chrétien qui cède sur ses convictions pour avoir la paix et l’harmonie. Jésus a prédit une lutte et non la paix à tout prix. En Luc 12/51 Jésus a dit, “Pensez-vous que je sois venu apporter la paix sur la terre? Non, vous dis-je, mais la division.” (Voir aussi Jean 7:12, 43; 9:16; 10:19).

D’un point de vue pratique, je trouve que les élèves ne veulent pas entendre que la Bible est remplie d’erreurs et qu’ils ne doivent pas y placer leur confiance. Au contraire, ils veulent entendre qu’il y a des réponses et qu’ils peuvent avoir des certitudes.

Lors d’une réunion, une mère m’a dit que sa fille allait dans une classe d’école publique à laquelle je m’étais adressé. Sa fille lui a expliqué que ce qui avait impressionné les élèves, plus que toute autre chose, est que j’avais parlé avec beaucoup d’autorité. Ils étaient impressionnés du fait que je ne remettais pas en question la Parole de Dieu mais que je l’acceptais totalement. Cela m’a rappelé cette affirmation des Ecritures; “Après que Jésus eut achevé ces discours, la foule fut frappée de Sa doctrine; car Il enseignait comme ayant autorité, et non pas comme leurs scribes”(Matthieu 7:28-29). Jésus avait beaucoup d’autorité et de conviction lorsqu’Il parlait. Il n’a pas annoncé plusieurs chemins pour aller au ciel. Il n’est pas venu pour déclarer qu’Il croyait être l’un des chemins pour accéder à la vie éternelle. Jésus a dit, “Je suis le chemin, la vérité et la vie” (Jean 14:6). Je pense que Jésus ne serait pas accepté dans bon nombre d’églises de nos jours s’Il venait prêcher. Il serait un facteur de division! Il en était de même il y a deux mille ans. Sommes-nous, les chrétiens nés de nouveau, le corps de Christ sur la terre aujourd’hui, trop timorés pour proclamer la vérité, de peur de provoquer une division?

Dans une église, j’ai parlé à un groupe de jeunes sur l’importance de la Genèse. J’étais étonné que le responsable du groupe se soit levé à la fin du programme pour dire aux jeunes à quel point il était déçu de ma vue “basse” des Ecritures. Il disait que j’essayais d’imposer une Bible parfaite à Dieu et combien ce point de vue était limité et inadéquat. De son côté, il était prêt à accepter que la Bible contienne des erreurs et des problèmes. Ceci représentait sa vue “haute” des Ecritures. Après cette conversation, j’ai compris que les mots n’avaient aucune signification pour cet homme.

Beaucoup de gens dans les églises (surtout ceux de la jeune génération) ont remarqué le manque d’autorité dans l’enseignement. C’est un bien triste verdict pour nos églises. Comment nourrissent-elles leurs membres?

L’évolution : Le Mensonge

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