Le terme “évolutionniste” reviendra souvent dans les chapitres qui suivent. Dans d’autres parties de ce livre, nous analyserons les thèses des chrétiens qui essaient de concilier les concepts de l’évolution et ceux de la Bible. Cependant, la plupart des évolutionnistes ne sont pas des chrétiens. Le terme “évolutionniste” désignera ceux qui croient que l’évolution (le passage du temps, le rôle de la chance, et la lutte pour la survie) sont les facteurs responsables de la vie sur terre, plutôt que le Dieu de la Bible.
Dans la publication officielle de la Branche Méridionale des Sceptiques Australiens (ce groupe a des objectifs semblables à ceux des groupes humanistes américains) tout le numéro 5 d’automne 1985 Volume 2, constitué d’un article de 30 pages, attaquait le ministère de science créationniste en Australie et aux Etats-Unis. Leur article se termine ainsi : “Même si toute l’évidence soutenait la thèse scientifique du récit de la Genèse, cela ne ferait que montrer à quel point les anciens Hébreux ont fait preuve de bon sens ou quelle chance ils ont eue. On n’a pas besoin d’explications de la part d’un Dieu qu’on ne peut pas voir.” Ces gens, qui attaquent avec vigueur le ministère créationniste en nous traitant de groupe religieux, sont eux-mêmes un groupe religieux. En fait, ils ont dit que, même si toute l’évidence soutenait le récit de la Genèse, ils ne croiraient pas que ce livre fasse autorité en la matière. Ils travaillent à partir de la prémisse que la Bible n’est pas la Parole de Dieu et qu’elle ne pourra jamais l’être. Ils croient, peu importe les évidences, qu’il n’y a pas de Dieu. Ces mêmes personnes affirment catégoriquement que l’évolution est un fait.
L’évolution est, à la base, une philosophie religieuse. Dans les conférences sur le créationnisme, nous expliquons aux auditeurs que la thèse de la création, autant que celle de l’évolution, sont des optiques religieuses sur lesquelles les gens bâtissent leurs modèles particuliers de philosophie, de science ou d’histoire. Par conséquent, il ne s’agit pas d’un affrontement entre la science et la religion mais entre une religion et une autre (la science d’une religion contre la science d’une autre religion).
Le célèbre évolutionniste, Théodose Dobzhansky (L’Enseignant de Biologie Américain, Volume 35, Numéro 3, Mars 1973, page 129) cite Pierre Teilhard de Chardin : “L’évolution est une lumière qui illumine tous les faits, une trajectoire que doivent suivre toutes les lignes de la pensée.” Pour le chrétien, bien sûr, cette pensée est en contradiction directe avec les paroles de Jésus en Jean 8 :12, “Je suis la lumière du monde, Celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie.” En Esaïe 2 :5, le prophète nous exhorte à “ . . . marcher à la lumière de l’Eternel”. Au verset 22 du même chapitre, nous lisons : “Cessez de vous confier en l’homme”.
Il n’est pas difficile de démontrer que l’évolution n’est pas une science, mais une religion. La méthode scientifique nécessite l’observation d’un phénomène, employant un ou plusieurs de nos cinq sens (le goût, la vue, l’odorat, l’ouïe et le toucher) pour acquérir des connaissances concernant le monde, ainsi que la capacité de refaire ces observations. Naturellement, on ne peut observer que ce qui existe dans le présent. Il est facile de comprendre qu’aucun savant n’était présent au cours des soi-disant millions d’années pour être témoin de la prétendue progression évolutionniste de la vie depuis sa forme la plus simple jusqu’à la complexité qu’on voit de nos jours . Aucun scientifique n’était présent pour observer la première vie se former dans quelque mer préhistorique. Aucun savant n’a pu observer le Big Bang qui est censé avoir eu lieu il y a 10 ou 20 milliards d’années, ni la supposée formation de la terre il y a 4,5 milliards d’années (ni même 10.000 ans en arrière !). Aucun scientifique n’était présent — aucun témoin humain n’était là pour voir ces événements. Et ces événements ne peuvent certainement pas se répéter aujourd’hui.
Toute l’évidence que possède un scientifique existe uniquement dans le présent. Tous les fossiles, les animaux vivants et les plantes, le monde, l’univers — tout, en fait — existe maintenant — dans le présent. On évite de dire à l’homme de la rue (y compris à la plupart des étudiants) que les scientifiques n’ont que le présent et ne peuvent pas se prononcer sur le passé. L’évolution est un système de croyances concernant le passé, développé par des hommes qui n’étaient pas là pour voir ce dont ils parlent mais qui essaient d’expliquer l’origine grâce aux évidences qu’ils trouvent aujourd’hui (c’est à dire, les fossiles, les animaux et les plantes). Le dictionnaire Webster définit la religion comme suit : “ . . . une cause, un principe ou un système de croyances tenues avec ardeur et foi.” Ceci est sûrement une description appropriée de l’évolution. L’évolution est un système de croyances — une religion.
Le simple bon sens nous apprend que l’on ne fouille pas le sol pour découvrir un “âge des dinosaures” qui aurait eu lieu il y a 70 à 200 millions d’années. On creuse le sol pour trouver des dinosaures morts à l’heure actuelle. On ne peut pas les voir tels qu’ils étaient dans le passé lointain.
Les os des fossiles ne viennent pas déjà étiquetés, précisant leur âge. De même, les fossiles ne sont pas accompagnés de photos vous montrant ce à quoi ils ressemblaient.
Lorsque le public visite un musée, il examine des morceaux d’os et d’autres fossiles, bien arrangés, sous verre. Ces objets exposés sont souvent accompagnés de gravures faites par des artistes et représentant ce à quoi devaient ressembler les plantes et les animaux dans leur environnement naturel. Rappelons-nous : personne n’a retrouvé les gravures juste les fossiles. Et ces fossiles existent dans le présent. Par exemple, en Tasmanie, on trouve un lit de grès contenant des millions de petits morceaux d’os dont la plupart ne sont pas plus gros que le bout de votre pouce. Les évolutionnistes ont placé une gravure à l’entrée d’un terrain de fouille pour que les touristes puissent voir comment les animaux vivaient et les plantes croissaient dans la région “il y a des millions d’années”. Vous pouvez fixer du regard ces ossements aussi longtemps que vous le souhaitez mais vous n’y verrez jamais l’image dessinée par les scientifiques. Ce tableau ne sera jamais autre chose que la représentation de leur opinion préconçue.
Lors de mes conférences dans les lycées et facultés, j’aime demander aux étudiants ce qu’on peut apprendre d’un dépôt de fossiles. Je leur demande si tous les animaux ont pu vivre et toutes les plantes croître sur le site à la même époque, s’ils sont morts et ont été enterrés en même temps. Je les avertis alors de s’assurer que leur réponse soit en rapport avec la vraie recherche scientifique. Après réflexion, ils arrivent à la conclusion qu’ils ne savent pas si tous ces organismes ont vécu à la même époque car ils ne les ont pas vus. Il en est de même pour leur mort. Ils savent seulement que le tout a été enterré ensemble, parce qu’on les a trouvés ensemble. Par conséquent, si vous essayez de reconstruire l’environnement dans lequel vivaient ces organismes à partir de votre fouille de fossiles, vous pouvez commettre une grave erreur. L’application correcte de la science doit être renforcée dans notre système éducatif.
Le seul moyen d’avoir raison dans n’importe quel domaine, y compris celui des origines, serait d’avoir toute connaissance. A moins de savoir que toutes les évidences sont réunies, on ne peut jamais être certain d’arriver aux bonnes conclusions. On ne sait pas s’il y a des évidences supplémentaires à découvrir et si ces dernières changeraient nos conclusions. On ne pourrait jamais savoir si on a toutes les évidences. Voici le véritable problème — comment peut-on être sûr à 100% de quoi que ce soit ? N’est-ce pas un dilemne ? Lorsqu’on regarde un film de détective à la télé. Qui est le coupable ? Mais, c’est évident ! A la moitié du film, le spectateur est persuadé de connaître le criminel - le valet par exemple. Vers la fin du film, il en est toujours convaincu. Trois minutes avant le dénouement, de nouveaux indices lui sont présentés, et là, il change complètement d’avis. Finalement, le coupable n’était pas du tout le valet.
Cependant, si nous commençons avec les évidences irréfutables des Ecritures, nous sommes informés qu’en Dieu le Père et en Christ “ . . . sont cachés tous les trésors de la sagesse et de la connaissance” (Colossiens 2 :3). Aucun esprit humain ne peut tout savoir. Mais nous avons Quelqu’un qui sait tout. C’est la fin de notre dilemne. Nous n’avons aucun doute que ce que Dieu a révélé dans Sa Parole est vrai et précis. “Dieu n’est point un homme pour mentir . . . ” dans aucun domaine (Nombres 23 :19). A l’avenir, nous en saurons bien plus. Il ajoutera à notre connaissance mais Il ne changera pas ce que Sa Parole a déjà révélé.
Aucun être humain, aucun scientifique n’a toutes les évidences. C’est pourquoi les théories scientifiques changent constamment. A mesure que les scientifiques découvrent de nouvelles choses, ils modifient leurs conclusions.
On raconte l’histoire d’un ancien élève qui est retourné voir son professeur d’université bien des années après avoir reçu son diplôme en économie. Il demanda à voir le contenu des interrogations de l’année en cours. Il a été surpris de constater qu’elles étaient pratiquement les mêmes que celles qu’il avait eues en tant qu’étudiant. Le professeur lui a précisé que, même si les questions étaient restées les mêmes, les réponses étaient maintenant totalement différentes.
Un jour, je participais à un débat radio-diffusé avec un professeur de géologie d’une université américaine. Il disait que l’évolution était une vraie science du fait que les évolutionnistes étaient toujours prêts à modifier leurs théories à mesure qu’ils découvraient de nouvelles données. Il pousuivait en disant que la création n’était pas une thèse scientifique parce que les vues d’un créationniste étaient dictées par la Bible et, donc, n’étaient pas ouvertes au changement.
J’ai répondu, “La raison pour laquelle les théories scientifiques changent c’est parce que nous ne savons pas tout, n’est-ce pas ? Nous n’avons pas toutes les données.”
“C’est juste”, répondit-il.
Je poursuivis, “Mais nous ne saurons jamais tout”.
“C’est vrai aussi”, dit-il.
Alors je dis : “Nous continuerons toujours à trouver de nouveaux indices”.
“Tout à fait correct”, approuva-t-il.
Je répondis alors, “Ceci signifie que nous ne pouvons jamais être sûrs de rien.”
“C’est juste”, répondit-il.
“Donc, nous ne pourrons jamais être sûrs de l’évolution.”
“Ah, non ! L’évolution est un fait”, cria-t-il. Il était pris au piège par sa propre logique. Il a démontré à quel point son opinion était déterminée par son orientation philosophique.
Les modèles scientifiques sont sujets aux changements à la fois pour les créationnistes et les évolutionnistes. Mais les croyances sur lesquelles ils sont fondés ne changent pas. La plupart des scientifiques ne se rendent pas compte que la croyance (ou la religion) sert de base pour les modèles (les interprétations ou les histoires) scientifiques employés pour essayer d’expliquer la situation présente. Les évolutionnistes persistent dans leur conviction que toute vie peut être expliquée par les processus naturels et qu’aucun Dieu n’y est impliqué (ni même nécessaire). L’évolution est la religion à laquelle ils ont juré leur loyauté. Les chrétiens doivent s’éveiller à cette réalité. La théorie de l’évolution est une religion et non une science !
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