Lorsque l’on prend le premier chapitre de la Genèse au pied de la lettre, le texte laisse entendre que l’Eternel a créé le monde, l’univers et tout ce qu’ils contiennent, en six jours ordinaires de 24 heures chacun. Cependant, la vue qui prétend que chacun de ces “jours” aurait duré des milliers, des millions, voire des milliards d’années s’est répandue dans nos églises. La longueur de ces jours, est-ce important au fond ? Est-il possible de déterminer s’il s’agissait de jours ordinaires ou de longues périodes de temps ?
Le terme “jour” en Genèse 1 est le mot hébreu “yom”. Il désigne soit un jour (dans sa durée ordinaire de 24 heures), soit la partie éclairée d’un jour de 24 heures (le jour par rapport à la nuit). Le mot est parfois employé pour désigner une période de temps indéfinie (comme “aux temps des Juges” ou “au Jour de l’Eternel”). Sans exception, dans l’hébreu de l’Ancien Testament, le mot “yom” ne désigne jamais une “période” (c’est-à-dire, qu’il n’est jamais utilisé pour indiquer une longue période caractérisée par un début et une fin spécifiques). Le terme hébreu “olam” désigne une longue période de temps. En outre, même si le mot “yom” était parfois employé dans un sens indéfini, il est clair que dans son récit de la création, l’auteur a employé le terme “jour” dans son sens littéral et habituel.
Certains disent que le mot « jour » dans le livre de la Genèse a pu être employé dans un sens symbolique et ne doit pas être interprété littéralement. Ils ignorent peut-être qu’un mot ne peut jamais être utilisé de manière symbolique la première fois qu’il apparaît dans un texte ! En fait, un mot ne peut avoir un sens symbolique que lorsqu’il possède déjà une signification littérale bien établie. Dans le Nouveau Testament, nous lisons que Jésus est la “porte”. Nous en comprenons la signification parce que nous savons que le mot “porte” signifie une entrée. Du fait que nous comprenons sa signification littérale, nous pouvons l’employer dans un sens symbolique pour faire comprendre que Jésus-Christ est littéralement l’entrée au ciel. Le mot “porte” n’aurait jamais pu être employé de cette manière s’il n’avait pas auparavant le sens littéral que tout le monde connaît. Ainsi, le mot “jour” ne peut être employé dans un sens symbolique la première fois qu’il apparaît dans le récit de la Genèse. Dieu, en introduisant ce mot dans le récit, le définit en même temps qu’Il l’invente. C’est, en effet, la raison pour laquelle l’écrivain de la Genèse s’est donné la peine de définir clairement le mot “jour” la première fois qu’il l’a employé. En Genèse 1 :4 nous lisons que Dieu appela la lumière “jour” et les ténèbres “nuit”. Autrement dit, les termes étaient soigneusement définis. La première fois que le mot “jour” est employé, il est défini comme “la lumière” pour le distinguer “des ténèbres” qui sont appelées “nuit”. Le verset 5 conclut avec ces mots : “Il y eut un soir, et il y eut un matin ; c’était le premier jour”. Cette phrase revient pour décrire les cinq autres jours du récit et démontre qu'il y avait un cycle clairement établi de jours et de nuits (des périodes de lumière et des périodes de ténèbres).
Mais comment a-t-il pu y avoir un jour et une nuit si le soleil n’existait pas encore ? En effet, Genèse 1 nous dit que le soleil n’avait pas été créé avant le quatrième jour. Genèse 1 :3 nous dit que Dieu créa la lumière le premier jour et la phrase “soir et matin” montre qu’il y avait des périodes alternant lumière et ténèbres. Donc, la lumière existait et elle venait d’une certaine direction sur une terre en rotation. Le résultat était le cycle diurne-nocturne. Cependant, il ne nous est pas dit d’où venait cette lumière. Le quatrième jour, narré en Genèse 1 :14-19, nous parle de la création du soleil qui aurait servi de source de lumière à partir de ce moment-là.
Le soleil devait donc présider le jour qui existait déjà. Le jour restait le même ; seul l’éclairage venait d’une autre source lumineuse. Les trois premiers jours de la création (avant l’apparition du soleil) étaient du même genre que les trois jours de création en présence du soleil.
Peut-être que l’Eternel a délibérément réservé la création du soleil pour le quatrième jour parce qu’Il savait, qu’à travers les âges, les civilisations essaieraient d’adorer le soleil comme source de toute vie. Non seulement cela mais les théories modernes nous disent que le soleil a précédé la terre. Dieu nous montre qu’Il a créé la terre et la lumière au début. Il les a maintenues dans un cycle jour-nuit. Le soleil, par contre, n’a été créé qu’au quatrième jour comme un outil à Sa disposition pour être le porte-lumière dès ce moment-là.
Beaucoup de gens croient que la science a prouvé que la terre est vieille de plusieurs milliards d’années. C’est sans doute l’une des principales raisons pour laquelle les gens ne prennent pas les jours de la Genèse comme des jours ordinaires. Mais cette thèse est sans fondement. Aucune méthode de datation ne peut déterminer l’âge de la terre. De plus, beaucoup d’évidences soutiennent l’hypothèse d’une terre jeune, âgée peut-être de quelques milliers d’années seulement.
Au fait, ceux qui disent qu’un jour pourrait signifier plusieurs millions d’années, doivent répondre à la question : “Et qu’est-ce qu’une nuit ?”
Dieu est un être infini. Ceci signifie qu’Il a une puissance infinie, une connaissance infinie, une sagesse infinie. Evidemment, Dieu pouvait faire tout ce qu’Il voulait. Il aurait pu créer tout l’univers, la terre et tout ce qu’elle contient instantanément. Peut-être devrait-on se demander pourquoi Dieu a pris six jours ? Après tout, c’est bien curieux qu’un être infini mette six jours pour créer n’importe quoi ! La réponse peut être trouvée en Exode 20 :11. Exode 20 contient les Dix Commandements ; rappelons-nous que ces commandements ont été littéralement inscrits sur la pierre par le doigt de Dieu. En Exode, nous lisons : “Lorsque l’Eternel eut achevé de parler à Moïse sur le Mont Sinaï, Il lui donna les deux tables du témoignage, tables de pierres, écrites du doigt de Dieu (Exode 31 :18). Le quatrième commandement, en Exode 20 :9, nous dit que nous devons travailler six jours et nous reposer un jour. La raison d’être de ce commandement se trouve au verset 11 : “Car en six jours l’Eternel a fait les cieux et la terre, la mer et tout ce qu’ils contiennent, mais Il se reposa le septième jour. C’est pourquoi Dieu bénit le sabbat et le sanctifia”. Ceci est une allusion directe à la semaine de création par Dieu en Genèse 1. Pour être conséquent, la signification du mot “jour” en Genèse 1 doit rester la même ici aussi. Si vous pensez que le terme “jour” indique une longue période de temps en Genèse, nous avons déjà démontré que ce mot peut uniquement être utilisé pour désigner un temps indéfini ou indéterminé et non un temps défini, quelle que soit sa durée. Autrement, il faudrait lire Exode 20 :9-11 ainsi : “ . . . Tu travailleras pendant 6 périodes de temps indéfinies et tu te reposeras pendant une septième période de temps indéterminée.” Ceci n’a aucun sens. En acceptant ces jours comme des jours ordinaires, nous comprenons bien ce que Dieu nous dit : Il a travaillé pendant 6 jours ordinaires et Il s’est reposé pendant un jour ordinaire pour établir un précédent pour l’homme. Ceci constitue le modèle de notre semaine de sept jours, modèle que nous conservons encore aujourd’hui.
Il y a beaucoup d’illogismes si l’on considère que les jours de la Genèse sont de longues périodes de temps. Par exemple, Genèse 1 :26-28 nous dit que l’Eternel créa Adam le sixième jour. Selon cette thèse, Adam aurait vécu le reste du sixième jour et tout le septième jour. Nous lisons en Genèse 5 :5 qu’il mourut à l’âge de neuf cent trente ans. (Nous ne sommes plus au septième jour, comme certains l’ont compris à tort, car Genèse 2 :2 nous dit que Dieu se reposa de Son oeuvre créatrice, et non qu’Il se repose de Son oeuvre de création.) Si chaque jour représentait un million d’années, cela soulèverait des problèmes insolubles. Même si un jour ne représentait que mille ans, l’âge attribué à Adam selon ce texte n’aurait aucun sens.
Pour soutenir cet argument, certains évoquent II Pierre 3 :8 où il est dit que “ . . . devant le Seigneur, un jour est comme mille ans, et mille ans sont comme un jour ”. Nombreux sont ceux qui enseignent ou, du moins, laissent entendre que les jours dans le récit de la création en Genèse doivent être de mille ans chacun. Ce raisonnement, cependant, est erroné. En Psaume 90 :4, nous lisons un verset semblable : “Car mille ans sont, à tes yeux, comme le jour d’hier, quand il n’est plus, et comme une veille de la nuit.” Dans les textes de II Pierre 3 et au Psaume 90, le contexte indique que Dieu n’est limité ni par les processus naturels, ni par le temps. Au contraire, Dieu est en dehors du temps, car Il a créé le temps. Ni l’un ni l’autre de ces textes ne parle des jours de création en Genèse, ils précisent que Dieu n’est pas assujetti au temps. En II Pierre 3, le contexte est en rapport avec le retour de Christ, indiquant le fait que, pour Dieu, un jour est tout comme mille ans et que mille ans sont tout comme un jour. Il est en dehors du temps. Ceci n’a rien à voir avec les jours de la création dans la Genèse.
De plus, en II Pierre 3 :8, le terme “jour” est mis en contraste avec “mille ans”. Le mot “jour” revêt ainsi un sens littéral qui lui permet d’être mis en opposition avec le terme “mille ans”. On ne pourrait pas en faire la comparaison s’ils n’avaient pas tous deux un sens littéral. L’apôtre insiste donc sur le fait que Dieu peut faire en très peu de temps ce qui prendrait aux hommes ou à la nature un temps infini, si toutefois ils pouvaient le faire. Notons, en passant, que les évolutionnistes essaient de faire croire que les processus naturels, basés sur le hasard, ont mis des millions d’années à s’accomplir. Beaucoup de chrétiens ont accepté la thèse de ces millions d’années, les incorporant au récit biblique afin de dire que Dieu a mis des millions d’années pour tout créer. Cependant, le but du texte en II Pierre 3 :8 est de montrer que Dieu n’est pas limité dans le temps, tandis que l’évolution nécessite au contraire beaucoup de temps.
En Genèse 1 : 14, nous lisons : “Dieu dit, Qu’il y ait des luminaires dans l’étendue du ciel, pour séparer le jour d’avec la nuit ; que ce soient des signes pour marquer les époques, les jours et les années.” Si le mot “jour” ici ne signifie pas un jour ordinaire, alors le mot “années” employé dans le même verset n’aurait aucune signification.
En Jérémie 33 :25-26 nous lisons : “Ainsi parle l’Eternel : Si je n’ai pas fait mon alliance avec le jour et avec la nuit, si je n’ai pas établi les lois des cieux et de la terre, alors aussi je rejetterai la postérité de Jacob et de David, mon serviteur, et ne je prendrai plus dans sa postérité ceux qui domineront sur les descendants d’Abraham, d’Isaac et de Jacob. Car je ramènerai leurs captifs, et j’aurai pitié d’eux.” Le Seigneur dit à Jérémie qu’Il a une alliance avec le jour et la nuit, alliance qui ne peut être annulée et elle est en rapport avec une promesse aux descendants de David, y compris Celui auquel était promis le trône (Christ). Cette alliance, entre Dieu d’une part, le jour et la nuit d’autre part, a commencé en Genèse 1 car Dieu a défini et a inventé le jour et la nuit quand Il les a créés. Dans ce récit, nous trouvons la seule indication claire quant à l’origine du jour et de la nuit dans les Ecritures. Donc, ce récit doit marquer le début de l’alliance. Si donc cette alliance entre le jour et la nuit n’existait pas, ( Dieu dit clairement qu’elle existe tandis qu’elle n’existerait pas si les jours de la création n’étaient pas des jours ordinaires) alors la promesse faite par l’Eternel à Israël s’appuierait sur un non-sens.
En conclusion, est-il vraiment important que l’on considère ces jours comme des périodes de 24 heures ? La réponse est un “ Oui” retentissant ! C’est notre manière d’interpréter la Bible qui est en jeu. Par exemple, si nous ne les acceptons pas comme des jours ordinaires, nous devons nous poser la question : “Que sont ces jours ?” La réponse sera : “Nous ne savons pas”. Si nous interprétons le texte ainsi, pour être conséquents, il nous faudrait appliquer la même méthode aux autres textes. Par exemple, lorsqu’il est dit que Dieu façonna Adam de la poussière — qu’est-ce que cela signifie ? Si cette phrase n’a aucun sens littéral, alors nous ne saurons jamais ce qu’elle signifie ! Nous devons prendre le texte de la Genèse dans son sens littéral. Notons aussi que l’on ne peut pas “interpréter littéralement” un texte car une “interprétation littérale” est une contradiction de termes. Soit on le prend littéralement, soit on l’interprète ! Il est essentiel que nous le comprenions de manière littérale, à moins que le sens soit clairement un sens symbolique. Lorsque le sens est imagé, cela paraîtra clairement dans le contexte ou bien le texte lui-même le dira.
Si une personne dit que nous ne savons pas ce que signifie le mot “jour”, peut-elle accuser quelqu’un d’autre qui y voit des jours de 24 heures ? Non, car celui qui les accepte comme des jours ordinaires sait au moins ce que signifie le mot. Celui qui ne sait pas ce que signifie le mot “jour” ne peut accuser personne d’avoir tort.
Les gens essaient de trouver un autre sens au mot “jour” pour faire de la place dans le récit de la création pour les longs âges de la géologie évolutionniste. Cette pensée comporte néanmoins d’importants problèmes car ces âges sont représentés par des fossiles, lesquels donnent un récit de lutte et de mort. Par conséquent, le problème de lutte et de mort avant Adam demeure entier.
Lorsque les gens acceptent l’enseignement de la Genèse de manière littérale et comprennent que les jours de la création sont des jours ordinaires, ils n’ont aucun problème pour comprendre le reste de la Genèse.
“Car en six jours l’Eternel a fait les cieux, la terre et la mer, et tout ce qui y est contenu, et Il s’est reposé le septième jour : c’est pourquoi l’Eternel a béni le jour du repos et l’a sanctifié” (Exode 20 :11).
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