A la fin d’une conférence, un jeune homme s’approcha de moi en s’exclamant : “Ce que vous avez dit . . . c’est comme si une lampe avait tout à coup éclairé mon cerveau !” Et une jeune femme d’ajouter : “Vous m’avez fait comprendre que je voyais le christianisme comme si j’étais arrivée au milieu d’un film. Mais, ce soir, vous m’avez tout montré depuis le début. Maintenant je comprends vraiment ce qu’est le christianisme.” Un homme d’âge mûr a renchéri : “L’information que vous nous avez donnée est comme une clé. Elle dévoile non seulement la cause des problèmes dont souffre notre société mais aussi le secret d’un témoignage efficace pour Jésus-Christ . . . Merci. ”
Nous vivons des temps extrêmement difficiles. La société dans son ensemble s’oppose de plus en plus au christianisme. On accepte l’homosexualité et l’avortement, on refuse de respecter l’autorité ainsi que l’éthique du travail ; on abandonne le mariage, tout comme les habits, on s’adonne à la pornographie, la délinquance augmente et j’en passe. Même dans les pays soi-disant “chrétiens”, les chrétiens doivent lutter pour la liberté d’expression.
Comment ces changements sont-ils arrivés dans notre société ? Pourquoi les gens vous regardent-ils d’un air ironique lorsque vous leur parlez de Christ ? Pourquoi ne veulent-ils plus entendre parler de l’Evangile ? La cause doit en être fondamentale. Dans ce livre, vous découvrirez les principales raisons pour lesquelles notre société s’est détournée de Christ. Mais, mieux encore, vous y trouverez une méthode biblique (qui vous assurera le succès) pour gagner ces vies au Seigneur.
Dans le passé, notre société reposait sur les principes absolus du christianisme. Tout le monde savait ce qu’il fallait faire et ce qu’il ne fallait pas faire. Les déviations sexuelles, le divorce injustifié, l’avortement, la pornographie et l’affichage de la nudité étaient inacceptables. La société infligeait diverses sanctions aux coupables. Notre sens des valeurs provenait des principes énoncés dans la Bible comme les Dix Commandements. La grande majorité des gens acceptait ou, du moins, respectait la croyance en Dieu.
Mais, depuis quelques années, de plus en plus de gens rejettent le Dieu de la Bible. Comme ils ne croient plus en Dieu, ils attaquent les fondements même de la société dans laquelle ils vivent. Ainsi, si Dieu n’existe pas, pourquoi devrait-on se plier aux Dix Commandements ? Qui peut s’arroger le droit de déclarer que l’homosexualité est une pratique immorale ? Pourquoi les femmes ne pourraient-elles pas se faire avorter dès qu’elles en expriment le désir ? Dès que les gens chassent Dieu de leur conscience, ils se mettent à modifier toutes les lois fondées sur les principes absolus du christianisme et données par le Dieu créateur (et donc possesseur) de toutes choses.
Les principes absolus du christianisme ont été dilués ou même retirés des fondements de la société pour être remplacés par une vue globale qui dit: “Pourquoi adopter les moeurs chrétiennes, vivre et organiser notre monde selon les principes bibliques ? Il existe d’autres façons d’agir : il faut tolérer toutes les croyances religieuses et tous les modes de vie qui diffèrent des nôtres.” Toutefois, cette soi-disant “tolérance” est, en réalité, une intolérance envers les principes absolus du christianisme. Cette fausse tolérance a progressivement et subtilement détruit le christianisme à l’insu de la majorité des chrétiens. Beaucoup de chrétiens se sont mis à croire qu’ils n’avaient pas le droit d’imposer leur point de vue à la société. On nous dit, par exemple, que ceux qui s’opposent à l’avortement ne doivent pas chercher à imposer leurs opinions personnelles à la société. Mais avez-vous déjà entendu faire ce reproche à ceux qui sont favorables à l’avortement ? Ce sont donc ces derniers qui imposent leur opinion personnelle à la société : la légalisation de l’avortement ! Quoi que l’on fasse, l’un des partis impose forcément son optique personnelle sur l’autre. La neutralité n’existe pas ; malheureusement, bon nombre de chrétiens se sont laissés piéger. Ils croient qu’ils peuvent rester neutres.
De la même manière, beaucoup d’établissements chrétiens d’enseignement supérieur déclarent : “Nous n’adoptons aucune position dogmatique sur la Genèse. Nous tolérons tous les points de vue.” Mais alors, que répondent ces gens quand on leur demande : “Pourriez-vous accepter la position selon laquelle nous devons prendre le texte de la Genèse dans son sens littéral ?” “Ah, non !” s’exclament-ils, “nous ne pouvons pas nous permettre cette façon de voir parce que nous reconnaissons toutes les façons de penser !” En réalité, ils ont choisi une position dogmatique pour enseigner à leurs étudiants une optique dogmatique : il n’est pas nécessaire d’accepter la Genèse dans son sens littéral si on ne le désire pas.
Au cours de l’une de mes conférences, quelqu’un m’a dit sur un ton fâché : “Ce n’est pas juste. Vous affirmez avec insistance qu’il faut prendre la Genèse dans son sens littéral, que Dieu a vraiment créé le monde en six jours, que la théorie de l’évolution est fausse et qu’un déluge a réellement recouvert toute la terre. Vous faites preuve d’intolérance vis-à-vis d’autrui. Vous devez vous montrer tolérant envers ceux qui, comme moi, croient que Dieu s’est servi de l’évolution et que le texte de la Genèse est tout simplement symbolique.” Je lui demandai alors, “Que voulez-vous que je fasse ?” Il me répondit, “Vous devez accepter que d’autres points de vue puissent être vrais et vous devez vous montrer tolérant envers les opinions qui diffèrent des vôtres.” “Hé bien voilà ”, lui répliquai-je alors, “selon moi, la Genèse doit être prise au sens littéral. C’est le seul point de vue qui soit correct. Toutes les autres manières d’aborder la Genèse sont erronées. Etes-vous prêt à tolérer mon point de vue ?” Embarrassée, cette personne hésita . . . je pouvais presque l’entendre penser : “Si je dis oui, j’accepte qu’il affirme que les points de vue comme le mien sont erronés ; si je dis non, alors, évidemment, je fais preuve d’intolérance envers son point de vue. Que faire ?” Il me regarda alors en s’exclamant : “C’est de la sémantique !” En fait, il s’avouait vaincu et refusait d’admettre qu’il ne tolérait pas mon opinion. Cette personne avait adopté une position aussi dogmatique et étroite d’esprit que la mienne.
Les affirmations dogmatiques sont rarement appréciées. On entend souvent dire, “Vous ne pouvez pas parler de manière aussi dogmatique !” En disant cela, ils sont eux-mêmes dogmatiques. Ils pensent que certaines personnes sont dogmatiques et que d’autres ne le sont pas. La question n’est pas de savoir si vous êtes dogmatique ou non, mais par quel dogme vous préférez « être dogmatisé » !
Un jour, un groupe du nom de “Tolérance” se forma. Ses membres soutenaient que nous devions tolérer toutes les pratiques, les croyances et les traditions religieuses. Il fallait faire disparaître l’intolérance de la société. Il était intéressant d’étudier leur dépliant dans lequel ils dressaient la liste de toutes les pratiques auxquelles ils s’opposaient. La plupart des choses qu’ils ne toléraient pas étaient liées aux christianisme. Ils déclaraient, en réalité, que la société devait tout tolérer, sauf le christianisme !
Le concept d’ouverture d’esprit naît de l’idée que la vérité absolue n’existe pas ou que personne ne peut jamais vraiment connaître toute la vérité. Certains disent qu’il n’existe pas d’absolu ! Cette façon de penser provient d’une philosophie anti-biblique selon laquelle tout est relatif.
La société tolère de moins en moins les vérités absolues du christianisme, c’est-à-dire les vérités et les principes inaltérables des Ecritures. En continuant ainsi, elle finira très certainement par déclarer le christianisme comme illégal. Lorsque les valeurs morales de notre société reposaient sur les principes absolus du christianisme, les activités immorales, comme l’homosexualité et la pornographie étaient proscrites. Depuis lors, on a observé un retournement de situation fondamental. Les valeurs de la société reposent maintenant sur une “moralité relative” : vous pouvez faire tout ce qui vous plaît et vous n’avez à rendre compte de vos actes qu’à vous-mêmes, tant que vous réussissez à convaincre une majorité de la population que vos actes ne font de mal à personne. La société n’a donc plus le droit de formuler des objections face aux écarts sexuels, à l’affichage public de la nudité et à d’autres actes de ce genre tant que la loi (qui est sans cesse modifiée pour être plus “tolérante”) n’est pas enfreinte.
A partir de Ses principes absolus, Dieu a établi des lois auxquelles nous devons nous plier. Les chrétiens ne peuvent pas s’entendre avec une collectivité mondiale à la moralité relative. L’un des groupes devra inévitablement se plier devant l’autre. Notre société se compose de deux corps de doctrine qui s’opposent férocement. Il s’agit en fait d’un combat spirituel d’envergure. Malheureusement, bien des chrétiens perdent la bataille parce qu’ils n’ont pas su reconnaître la nature du conflit dans lequel ils sont engagés.
Je suis convaincu que ce conflit spirituel s’enracine dans la question des origines du monde (création ou évolution ?). Bien que pour le lecteur cette idée puisse paraître étrange ou nouvelle, elle est l’essence même de la lutte que nous menons pour gagner l’âme de notre prochain, que ce soit du point de vue biblique ou de celui de la logique.
La majorité des gens ont une conception erronée de la nature du conflit qui oppose la création à l’évolution parce qu’ils sont amenés à croire que la théorie de l’évolution appartient au domaine des sciences. Ce n’est pas du tout une science (voir chapitre 2). C’est un corps de doctrine concernant le passé. Nous n’avons pas accès au passé. Nous ne disposons que du présent. Sur l’échelle du temps, tous les fossiles, les animaux vivants, les plantes et notre planète, ainsi que tout l’univers appartiennent au présent. Nous ne pouvons pas faire d’expérience directe sur le passé en suivant la méthode scientifique (selon laquelle il faut recréer une chose pour observer son développement) puisque les seules preuves dont nous disposons appartiennent au présent.
Il est important de comprendre que, par définition, ceux qui croient à la création font aussi une déclaration de foi au sujet du passé. Ils se basent sur le récit contenu dans la Bible (la Parole de Celui qui était présent et qui sait tout sur toutes choses).
La théorie de l’évolution est présentée par des hommes qui n’étaient pas présents à l’origine et qui ne prétendent pas être omniscients. En fait, tout le conflit repose sur une question essentielle : croyons-nous ce que nous dit Dieu (qui était présent à l’origine), ou ce que disent des êtres humains faillibles, quelles que soient leurs compétences, (des hommes qui étaient absents à l’origine de toutes choses) ?
Il est surprenant de constater qu’en notre ère soi-disant “scientifique”, si peu de gens comprennent vraiment ce qu’est la science et sur quels principes elle repose. Bien des gens croient que les savants sont des hommes impartiaux qui, vêtus de leur blouse blanche de laboratoire, recherchent la vérité de manière objective. En réalité, les savants sont tout simplement des hommes et des femmes comme nous! Ils s’attachent eux aussi à des croyances et à des préjugés. Leurs préjugés dictent leur utilisation des preuves et en particulier leur choix de certaines preuves par rapport à d’autres. Les savants ne font pas preuve d’objectivité dans leurs recherches; ils ne sont pas neutres.
Bien des gens ne comprennent pas ce qu’est le préjugé. Ils pensent que certaines personnes ont des partis pris et que d’autres n’en ont pas. Prenez un athée, par exemple. Il ne croit pas que Dieu existe. Si un athée devait se poser la question suivante : “Dieu a-t-Il créé le monde?”, sa réponse serait forcément, “non”. Dès qu’un athée commence à se laisser troubler par cette question, il cesse d’être athée. Ainsi, quelles que soient les découvertes du savant athée dans le domaine des fossiles ou de la nature qui les entoure, il ne changera pas de point de vue. Il ne pourra jamais les associer à des événements bibliques tels que le déluge au temps de Noé. Même s’il découvrait un immense bateau au sommet du mont Ararat, il ne pourrait jamais se permettre d’y voir une preuve du récit biblique de l’arche de Noé. Ce serait s’écarter de son optique religieuse d’athée. Toutes les opinions d’un athée sont préconçues dès le départ. Il est important d’y penser en lisant un ouvrage ou en regardant un documentaire télévisé produit par un athée.
Bien des opinions préconçues m’ont été présentées dans des circonstances très diverses. Ainsi, lors d’une interview à la radio à Denver, au Colorado, le présentateur m’a dit qu’il me donnait sept minutes pour exposer des preuves en faveur de la création et qu’il se contenterait de m’écouter sans rien dire. Alors, je me mis à décrire en détail les récits bibliques du déluge, de la Tour de Babel, ainsi que d’autres faits significatifs. J’expliquais comment des découvertes dans d’autres cultures ainsi que dans le domaine des fossiles soutenaient le récit biblique. J’explorais ensuite divers aspects de la création pour démontrer la véracité de la Bible. Au bout des 7 minutes, le présentateur s’exclama sur les ondes : “Hé ! bien, je n’ai rien entendu qui puisse appuyer la théorie de la création ; la discussion est close”. En réalité, il déclarait qu’il n’était pas prêt à accepter les preuves que je lui avais données, parce qu'il voulait s'accrocher à son idée préconçue : l’agnosticisme. Un agnostique est totalement partial. Convaincu qu’on ne peut rien savoir avec certitude, quelles que soient les preuves présentées, il vous répondra toujours, “Je n’en sais rien”. Dès qu’il “sait”, il cesse d’être agnostique. Du point de vue biblique, Romains 1 nous enseigne que les preuves de la création se trouvent tout autour de nous et que, par conséquent, quiconque ne croit pas à notre Créateur et Sauveur est condamné. Reconnaissons également qu’il n’est pas nécessaire de voir le Créateur pour croire à la création. Ce n’est pas parce qu’on ne peut voir l’architecte et le constructeur d’une maison qu’on peut déclarer qu’elle a été conçue par pur hasard.
Mais alors, qu’en est-il du “révélationniste”, qui croit que le Dieu de l’histoire s’est révélé dans un livre (un livre qui dit plus de trois mille fois être la Parole de Dieu) ? Peut-il considérer même l’espace d’une seconde la proposition opposée, c’est à dire, que Dieu n’a pas créé le monde ? Non, parce que ses convictions reposent sur le fait que Dieu est notre créateur et que Sa Parole est véridique.
Athées, agnostiques, révélationnistes et théistes ont des convictions religieuses. Leur interprétation des preuves dépendra donc des principes sur lesquels reposent leurs opinions religieuses. Il ne s’agit pas de savoir si vos opinions sont préconçues ou non (elles le sont) mais de décider à laquelle de ces préconceptions vous adhérez.
Dans beaucoup d’écoles, il existe des exemples frappants de préjugés face à la théorie de la création. La conversation qui suit démontre la mentalité des élèves d’une l’école publique et illustre parfaitement la notion de préjugé. A la fin d’une présentation de la création, un élève déclara : “L’histoire de l’arche de Noé ne peut absolument pas être vraie. Il n’y avait pas assez de place à bord pour tous ces animaux.” Je lui demandai, “Avez-vous une idée de combien d’animaux sont entrés dans l’arche ?” Il répondit, “Non, mais ça n’aurait jamais pu arriver”. Je lui demandai alors quelle était la taille de l’arche. “Je ne sais pas”, répondit-il, “mais il n’y avait pas suffisamment de place pour embarquer tous les animaux.” Autrement dit, cet élève ne connaissait ni la taille de l’arche, ni combien d’animaux Dieu voulait y faire entrer mais il avait déjà décidé que ce récit était un conte de fée qui n’aurait jamais pu se produire dans la réalité.
Un professeur d’université qui croit au créationnisme m’a rapporté la discussion qu’il a eue avec ses collègues au sujet du déluge. Bien entendu, ceux-ci en rejetaient l’idée en raillant. Il leur dit alors qu’il était possible, qu’un jour, quelqu’un découvre l’arche de Noé sur le Mont Ararat. Un de ses collègues lui répondit que même si on y trouvait un immense bateau ressemblant à l’arche de Noé et qu’on le traînait jusqu’au milieu du grand boulevard de sa ville, il refuserait d’y croire. Ce collègue ne faisait qu’exposer ses préjugés !
Bien des fois, j’ai pu faire une présentation logique et convaincante du créationnisme aux élèves. Beaucoup d’entr’eux se tournaient vers leur professeur, attendant de sa part une réponse qui prouverait que j’avais tort dans un domaine quelconque. Il est facile de lire l’expression sur leurs visages. On y voit leur pensée : “Tout ce qu’il dit semble vrai mais il doit y avoir une erreur quelque part parce qu’en réalité, nous ne voulons pas croire à ce que dit la Bible”. Il arrive aussi qu’un professeur me pose une question qui, aux yeux de la classe, prouvera définitivement que j’ai tort. Je peux voir dans leurs yeux qu’ils sont convaincus que je serai incapable de répondre à sa question. Quelquefois, ils se mettent même à applaudir dès qu’ils entendent la question. C’est leur façon de se réjouir de ma défaite imminente. Mais il est intéressant de voir leur déconfiture quand ils m’entendent donner une réponse logique à la question . . . tout est à recommencer. Il est triste de constater qu’un grand nombre d’entr’eux aient décidé d’avance de ne pas croire à la Bible.
On me demande souvent comment faire pour que les gens abandonnent leurs préjugés. C’est une bonne question. En tant que chrétien, tout ce que je peux dire, c’est que le Saint-Esprit doit s’en charger. La Bible nous enseigne que nous marchons soit dans la lumière, soit dans les ténèbres (Actes 26 :18). Si nous n’assemblons pas, nous dispersons. Nous sommes soit pour Christ, soit contre Lui (Matthieu 12 :30). La Bible est absolument claire : personne ne peut être neutre. Nous conservons tous des préjugés. Tout comme le Saint-Esprit nous juge et nous convainc de la vérité, Lui seul peut modifier les opinions des gens. Dieu charge les chrétiens de répandre Sa Parole de façon claire et agréable, puis de prier le Saint-Esprit de Se servir de leurs messages pour ouvrir les coeurs et les esprits à Jésus-Christ. Je suis sûr que les chrétiens savent mieux que quiconque ce qu’est une opinion préconçue. Nous avons tous été des pécheurs condamnés, animés d’un parti pris contre Dieu. Nous avons vu, que par la puissance du Saint-Esprit, Jésus-Christ a modifié nos préjugés en transformant notre vie. L’une des raisons pour lesquelles nous, créationnistes, avons tant de peine à convaincre certains évolutionnistes, c’est que leurs idées préconçues faussent ce qu’ils nous entendent dire. D’avance, ils se sont fait une idée fixe de nos croyances. Ils ont une idée préconçue de ce qu’ils peuvent attendre de nos compétences scientifiques et ainsi de suite.
Dans bien des cas, les évolutionnistes ont mal compris ou mal interprété ce que leur disaient les créationnistes. Ils nous écoutent avec leurs “oreilles évolutionnistes”, sans comprendre notre point de vue. En tant que créationnistes, nous comprenons que Dieu a créé un monde parfait, que l’homme est tombé dans le péché et que le monde a été condamné. Nous croyons que Dieu a envoyé le déluge à l’époque de Noé pour juger le monde, que Jésus-Christ est venu mourir et qu’Il est ressuscité des morts pour rétablir toutes choses : c’est la création, la chute et la rédemption. Mais avec leur pensée “uniformiste” (c.à.d. que le monde dans lequel nous vivons actuellement, rythmé par la lutte et la mort, est le même depuis des millions d’années), les évolutionnistes ne peuvent pas observer l’histoire du monde du même point de vue que les créationnistes.
Le Dr. Gary Parker en a vécu un exemple frappant lors d’une discussion qu’il a eue avec un professeur de l’Université La Trobe à Victoria, en Australie. Cet évolutionniste rejetait la création en affirmant, entr’autres, que notre monde est trop imparfait pour avoir été l’oeuvre d’un créateur. Cet homme ne comprenait pas, bien qu’on lui ait expliqué clairement qu’à cause de la chute et du déluge, notre monde n’est plus tel qu’il était lors de sa création. Pour bien saisir le conflit entre créationnistes et évolutionnistes, il est essentiel de comprendre parfaitement les croyances de chacun.
Au cours d’une autre discussion, un biologiste évolutionniste disait que si Dieu a créé tous les animaux le cinquième et le sixième jour, alors pourquoi ne trouve-t-on pas de perroquets et de souris avec les trilobites ? Le Dr. Parker lui expliqua que les perroquets et les souris ne vivent pas dans le même environnement que les trilobites. Il ajouta que les fossiles ont été, en quelque sorte, classés par le déluge. En effet, comme les plantes et les animaux vivent dans différentes régions, chacun s’est trouvé emprisonné dans les sédiments qui représentaient l’environnement dans lequel il se trouvait. Les propos de cet évolutionniste ont permis de découvrir le préjugé qui l’empêchait de comprendre le point de vue créationniste.
Le lecteur se rappellera que, lorsque nous parlons de conflit entre créationnistes et évolutionnistes, nous parlons de croyances, c’est à dire, de religions dans les deux cas. Il ne s’agit pas d’un conflit entre la religion et la science, comme les évolutionnistes essaient de nous le faire croire, mais bien d’une opposition entre deux religions, la science d’une religion face à la science d’une autre religion.
La théorie de l’évolution est un point de vue religieux, qui donne toute suprématie à l’opinion humaine. Puisqu’elle rejette Dieu qui nous a créés et qui nous a prescrit des lois, les fruits de la théorie de l’évolution, comme nous le constaterons plus loin, sont la délinquance, l’immoralité, l’impureté, l’avortement, le racisme, etc. Le récit de la création est un point de vue religieux fondé sur la Parole de Dieu, et son fruit (grâce à l’Esprit) est l’amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bienveillance, la foi, la douceur et la maîtrise de soi. Le conflit qui oppose la théorie de l’évolution à celle de la création (Dieu est-Il le créateur ?) est au centre des problèmes dont souffre notre société actuelle. Il faut que les chrétiens abordent cette question fondamentale. Le vrai combat se livre entre ces deux points de vue.
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